Il est de ces livres que l'on ne referme pas indemne, qui laissent un sentiment de nausée dans la gorge, retournent l'estomac. Les émotions nous disent que c'est mal, la raison finit par nous ouvrir les yeux.
Dans le récit Entrailles il est question de viandes, de sexe cru, de pensées nauséabondes, de chair, de fluides corporels qui nous rappellent ce que nous sommes en réalité.
Maintenant disponible éditions Urtica. 10€ (plus frais de port).
Depuis le site de l'imprimeur: https://www.lulu.com/fr/shop/micha%C3%ABl-potier/entrailles/paperback/product-gdkgvj.html
Par Paypal ou chèque, contacter urticalitblog@gmail.com.
ISBN: 978-1-71692-296-1-1
Pages: 74
Reliure: livre à couverture souple
Dimensions: A5 (148 x 210 mm)
Extrait:
"Je me souviens de cette nuit atroce où des barbares shootés ont pissé sur mon corps alors que j’étais à poil, ils ont entouré ma bite avec du fil barbelé, l’un deux a enfoncé son sexe de bœuf musqué dans ma bouche pleine de salive, ils ont donné des coups de rangers dans mon ventre et dans ma tête hallucinée, je pissais le sang, la gueule scotchée au carrelage froid, les jours suivants je me suis masturbé longtemps en crachant du sang dans les cheveux gris de ma mère.
La nuit dernière je suis allé baiser avec une prostituée belge, j’ai enfoncé ma mâchoire cassée dans ses fesses de Rubens, je bandais comme un babouin, la salope avait ses règles, j’ai baisé son sang noir en crachant dans sa gueule de femme triste, j’ai mordu dans sa gorge comme un vampire maladroit, des morceaux de sa peau collés à mes dents jaunes et la lumière glaciale du matin a éclaboussé nos corps de bêtes lubriques.
Quand je suis anxieux je bande mou, je suis le fils d’un peuple dépressif, l’autre jour j’ai dégueulé sur mes chaussures parce que je devais allé à la sécurité sociale, j’avais encore du jus de vulve qui suintait sur mes couilles, j’ai fait la connaissance de Stéphanie à la fête de l’huma dans les années quatre vingts dix, je hais la fête de l’huma, c’est un gouffre de pochetrons encartés et de mauvaise musique, j’y suis allé quelques fois car j’aime la charcuterie.
Elle écoute Sonic Youth en se masturbant, c’est un brasier infernal, une fleur empoisonnée dans ses cuisses, nous sortions souvent avec ses amis punks à chiens pour écumer les squats et sniffer du speed sous les réverbères, la chatte de Stéphanie est une gueule de démon nébuleux avide de grosses queues, je la tringlais dans les chiottes pendant qu’elle suçait la bite d’un skinhead communiste."
Michaël Potier, Entrailles