Sans doute le sang perlera à nos fronts,
les gouttes de sueur
rosée suinteront
des pores de nos
peaux brunies, brûlées
par le soleil, les
sauts d’humeur du ciel.
Parfois aussi ce
sang se mêlera aux flots
saumâtres versés
par les montagnes,
les cimes brumeuses
obscurcies par le souffre,
le méthane
étouffant, les cendres des cités.
Les vallées
inondées serviront de refuges
aux animaux rescapés
des incendies
causés par les
déflagrations, les bombes
tardives, les
explosions nombreuses.
Quelle nourriture
putride aurons-nous
dans les mains ?
Quelle substance écarlate
étanchera notre
soif ? Nous sustenter
deviendra notre
peine quotidienne.
La poésie
sauvera-t-elle l’humain ?
Est-il d’ailleurs
souhaitable que d’aucuns
ne survivent au
déclin de l’espèce invasive,
destructrice ?
Demain n’existe pas.
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