Sunday, 14 October 2018

Where Alexander Drowned by John Grey



Waves spiral into shore
spurred on by waves behind.
They roll over my toes.
The correct retort eludes me.

For I wish to respond
to the headlong desperation.
But sorrow has no orator,
just foam and sinking bodies.

All before me is transient,
cannot be restrained,
is rolled under by the sea
to cry out then to vanish.

So I paddle among waters
where the dead return
in the guise of an echo
of salt and shell and driftwood.

But the sun’s too warm,
the breeze too salty.
And people only have memories.
Oceans, though, have their reasons.

*****

John Grey is an Australian poet, US resident. Recently published in the Homestead Review, Poetry East and Columbia Review with work upcoming in Harpur Palate, the Hawaii Review and North Dakota Quarterly. 

Tuesday, 9 October 2018

Il se peut que ce soit l'inverse par Florence Andoka

Photographie de Jeanne Menjoulet


Il a démissionné_ C’est un russe et un américain qui ont créé Google
Il a commencé à pleurer_ La guerre froide s’est soldée par un moteur de recherche

A ne plus pouvoir sortir dans la rue _ Où l’on apprend que le thé vert à haute dose est mortel
A voir le vide comme un ennemi intime_ Où l’on peut choisir d’en commander pour Noël

Il a décidé de changer de ville_ La politesse étant le garant essentiel de la paix sociale
Il a décidé de s’enfoncer plus loin_ Il faut de ce fait saluer ses voisins comme il se doit

Là où personne ne le verrait_ Seuls, deux pigeons se sont rencontrés   
Là où personne ne le saurait_ Sur les toits comme un contrat sexuel à ciel ouvert

Mais il se peut que ce soit l’inverse en termes chronologiques